Savez-vous que le stress est une réaction normale et nécessaire à la vie et à la survie ? Eh bien oui.
Il correspond à des réactions d’adaptation de notre organisme à son environnement.
Nous avons tous besoin dans notre vie, d’un niveau minimal de stress.
Pour assurer notre vie sociale, intellectuelle, apprendre, nous avons besoin de challenges, de stimulations, de changements, d’évolutions, de défis intéressants, pour nous dépasser. Ce stress est une énergie positive, si il est bien géré.
Aujourd’hui ce qui entraine les situations stressantes sont les piles de dossiers à son travail, la course à la performance, la gestion du temps, les nouvelles technologies, l’absence de déconnexion, la pression du manager, la précarité, le trop de travail, l’absence de travail, le style de management, les conflits, le manque de communication…Et bien d’autres.
Le stress définit aussi les réactions de stress intense et inadéquates, lorsqu’il n’y a plus d’adaptation possible. Lorsque notre organisme est submergé. Trop c’est trop !
67% des français se disent stressé au travail.
Le stress un enchaînement de réponses physiologiques
La première phase est nommée la phase d’alarme. Elle est automatique à l’agent nocif, qu’il soit réel ou imaginaire : je suis en entretien ou j’imagine l’entretien de demain… Sous l’influence du système nerveux sympathique, des hormones sont libérées dans le flux sanguin, et vont provoquer différents changements: augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire, dilatation des pupilles, augmentation de la transpiration, tensions musculaires, …
Et tous ces changements sont déclenchés pour nous permettre de nous adapter vite et bien à la situation, pour fuir, combattre, faire le mort…
Quand le danger disparaît, ou quand je comprends qu’il n’y avait pas vraiment de danger, ou quand la situation a été efficacement gérée, un autre système entre en jeu, le système parasympathique.
Il a pour mission la relaxation, le retour à la normale en quelques minutes. Le calme revient, la détente s’installe, l’organisme récupère. C’est la phase de récupération.
Encore faut-il que la situation stressante disparaisse. Si ce n’est pas le cas, qu’elle s’installe, devient chronique alors le système commence à s’enrayer..
Si le stress se prolonge arrive alors la phase de résistance. Le stress devient nocif. L’organisme sécrète du cortisol, l’hormone du stress… Ce cortisol va avoir des effets négatif: peurs, inquiétude, fatigue, tensions, difficultés de concentration, troubles du sommeil, perte de mémoire, de motivation, entre autres.
Et si rien n’est engagé pour soulager la tension et que la cause du stress demeure, après quelques mois, arrive la phase d’épuisement. Elle correspond au stress chronique. Les ressources sont épuisées, l’adaptation n’est plus possible. L’organisme ne peut plus se défendre ni se restaurer. C’est comme lorsque l’on tire indéfiniment sur un élastique, après un certain temps il perd ses qualités élastiques, reste étiré, ne peut plus revenir à sa taille initiale, même au repos.
Les conséquences ?
Nombreuses… Ruptures, désengagement, absentéisme, turn over, perte de contrôle, altération de la santé, revenus inférieurs, qualité de vie réduite, état dépressif chronique, burn out…
Nous ne sommes pas égaux devant le stress, notre seuil de vulnérabilité nous est propre et dépend de différents facteurs : saisons, état émotionnel, confiance en soi, âge, expériences ou absence d’expériences, conditions de vie, situation familiale, vie affective, état de santé, moral, niveau d’énergie, … Tout cela influe et modifie notre résistance au stress.
La gestion du stress : une question d’équilibre
Le niveau de stress dépend de l’adéquation entre le challenge à relever et les ressources disponibles pour le faire. Ai-je les ressources nécessaires, suffisantes pour faire telle ou telle chose ? Moins il y a de ressources plus le stress augmente. Et parfois ma perception de mes propres ressources est altérée par le stress… Je perçois, faussement, mes ressources toutes petites, insuffisantes, devant telle ou telle chose à faire… et je m’en fais une montagne. Parfois j’ai réellement peu de ressources.
Moins j’ai d’énergie (ressource) plus j’aurai du mal à mener à bien les tâches quotidiennes (challenge).
Les populations les plus touchées sont: les femmes, les personnes investies et sérieuses et les + de 45 ans. Les femmes assurent une plus grande variété de missions. Elles ont le sentiment, souvent justifié, qu’elles doivent en faire plus que les hommes pour arriver au même résultat, au même poste.
Les facteurs de stress les plus fréquents
-Fortes exigences et faible autonomie, manque de soutien (technique, affectif,)
-Perte du pouvoir d’agir, sentiment d’impuissance
-Déséquilibre entre RCR: Ressources / Contraintes / Reconnaissance
-Surcharge de travail, trop peu de travail, relations dégradées, bore out (l’ennui au travail)
-Absence de plaisir, absence de sens (brown out)
-Trop d’exigences / Trop peu de bienveillance
-Deuil, rupture, tensions et conflits
-Conflits de valeurs
…
Quelques pistes pour augmenter nos propres ressources !
Nous ne pouvons pas tout changer dans notre environnement, mais nous pouvons faire le choix d’augmenter nos propres ressources. Les pistes sont nombreuses, je vous en donne quelques unes :
Revisiter mes croyances
Les croyances limitantes augmentent le stress en diminuant la perception des ressources. Si je crois que je n’ai pas les ressources, si je ne crois pas en mon potentiel, si je n’ai pas confiance en moi, le niveau de stress augmente.
Se former et entretenir la curiosité
La formation: tous les nouveaux apprentissages sont des ressources nouvelles et précieuses. Que ce soit en présentiel ou e-learning, entretenir nos compétences, nos capacités et notre agilité intellectuelle !
Poser des choix “santé”
Développer des ressources Santé: Soigner l’alimentation, la respiration (cohérence cardiaque), pratiquer une activité physique régulière, méditer, soigner la qualité du sommeil, apprendre des techniques de relaxation et d’auto-massage. Les ressources sont nombreuses et variées, le tout est de se décider !
Travailler la confiance en soi
Plus je crois en moi plus le stress diminue. Je perçois mes ressources comme suffisantes, je peux relever le challenge ! S’engager dans une démarche de Développement personnel : se connaître, développer son talent et ses ressources, prendre conscience de ses propres points de vigilance.
Apprendre à gérer ses émotions
Quand la situation est source d’émotions négatives à répétition, que ça devient TROP: trop souvent, trop intenses, il est plus que temps de se faire aider et d’oser le changement.
S’entourer et savourer
Renouer avec le jeux et avec le rire, s’entourer de personnes bienveillantes et positives, se nourrir de “beau”, pratiquer un hobby, débrancher et lâcher prise, remercier, noter au moins trois choses positives par jour.